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Photo Eric Boomer

White water Grand Prix
Ces deux dernières semaines, j’ai participer a la troisième édition White Water Grand Prix au Quebec. J’ai eu la chance de faire partie de la liste des 32 invités dont 7 femmes. C’est un événement qui fonctionne sur invitation parce qu’on y fait du gros kayak : des course sur du classe 5 et du freestyle sur des grosse vagues dans des rapides engages. L’organisation ne peut donc pas se permettre d’assumer la responsabilités d’avoir sur l’eau des participant en qui elle n’a pas totalement confiance. Nous étions 12 invites au départ, et nous avons votes les candidatures de plusieurs kayakistes qui postulaient pour compléter la liste. Il y a vaut du beau monde et ça a été compliqué de choisir !
Le critère principale était la capacité des candidats a faire a la fois du freestyle et du creek, puisque le principe du Grand Prix, qui se voulait au départ un championnat du monde (auto-proclamé) de kayak d’eau vive en général, et de récompenser ceux qui sont capables de faire a la fois du freestyle et de la rivière, dans toute ses formes : Le meilleur kayakiste en deux mots.

Photo John Rathwell

C’est vraiment ce concept-la qui m’a accrocher. Dans notre sport les disciplines sont tellement cloisonnées, avec des participants de chaque disciplines qui croient a eux seuls être le kayak tout entier, ça me paraissait être un événement intéressant !!
L’autre aspect qui m’a attirer, c’est celui de mettre en place chaque étapes la ou le spot/les rapides sont les meilleurs. Souvent les compétitions se déroulent dans des spots moyens voir mauvais, mais voilà, on ne bouge pas parce qu’on a dit que c’était ici a la préfecture, et qu’on a annoncer aux « compétiteurs » que ce serait ici et ils se sont entraines pour et blablabla.
Au Grand Prix, on va là ou les niveaux sont bons, la ou on serait aller faire une free session. On y met en place une compétition, ce qui rajoute du piment, et crée une histoire autour du trip. Evidemment la qualité de ce qui se fait en kayak de cette façon est en aucun point comparable avec la plupart des autres événements, et on peut enfin montrer aux spectateurs/internautes ce qui se fait de mieux dans notre sport.
Rajoutez a ça que l’équipe de kayakistes qui font le déplacement sont sérieusement bons, et aiment les trucs qui font peur, et que tout ça se passe au Quebec, la plus grande réserve d’eau douce du monde, pendant le printemps, ça plante bien le décor !

Bien sur, ca fait réfléchir!
Il y a deux ans, Patrick Camblin (l’organisateur, kayakiste de talent a qui on doit quelques inventions de figures et découvertes de grosses vagues) m’avait déjà invité. Je n’avais pas pu participer car je m’étais fait mal au dos la semaine d’avant sur Big Banana au Mexique. Ensuite l’an dernier, la deuxième édition avait été organisée au Chili mais ne comprenait que des courses extrêmes. Ca perdait beaucoup de son intérêt si le but est de récompenser ceux qui savent tout faire. Cette année, le retour au Quebec a été une super occasion pour moi de prendre ma revanche sur cette première édition que j’avais regarder depuis le bord !

Franchement je ne suis pas parti comme un vainqueur. Entre Toulouse et Montreal, la dizaine d’heure dans l’avion était un peu tourmentée dans ma tête.
C’est une chose d’aller faire un voyage sur une destination avec des rapides risqués, on sait qu’on va avoir à faire face à des choix sur certains rapides, on porte ou on porte pas… Mais la, quand on a signé pour participer, on sait que les choix sur les rapides vont être orientées différemment compte tenu du fait qu’on ne se demande pas si on va le faire ou pas, mais quelle ligne on prend pour aller vite, combien de run de reconnaissance, d’échauffement ou de compétition dans ces rapides dangereux… La rivière s’appréhende très différemment dans ce contexte, avec l’environnement médiatique en plus… Ca chauffe les ego de certains, moi ça m’inspire plus la méfiance, et a chaque fois je me suis concentré pour me poser les bonnes questions : Comment tu verrais ce rapide si tu arrivais la avec tes potes sur une descente normale ? Quelle ligne tu prendrai ? Te faut-il une secu…
A force de le faire, je me suis rendu compte avec surprise que ça m’enlevait plus de pression qu’autres chose ! Je me souviens de quelques descentes avec le team Adidas ou je me retrouvais le soir a me dire « putain, on était bien détendus par rapport a la situation dans laquelle on était », comme si naviguer avec une bande d’énervés drogues a l’adrénaline inhibait les peurs.
La au grand prix je me suis plus retrouver a dire « mouais, ça passe bien, c’est pas si taré que ce que tout le monde dit depuis le bord de la rivière ».

J’ai voyager avec Nick Troutman et Bren Orton sur ce trip, et ces deux la m’ont bien accompagner dans cette démarche ! C’était cool de les trouver pour vivre l’événement plus comme des grandes sessions que comme un rendez-vous médiatique.

Big Trick Contest sur Gladiatior (rivière Outaouais)
Le coup d’envoi a été donné sur la rivière Ottawa, comme il y a deux ans, sur la vague de Gladiator. Le niveau était limite, mais la vague était bien la !!

Photo John Rathwell

 

Cette première étape était un « best trick contest », on se choisissait une figure parmi toute celles qu’on a fait dans la session, et on vote un classement a la fin de la journée. Ca laisse pas mal de chance, surtout dans une grosse vague irrégulière comme Gladiator, a ceux qui ne font pas trop de freestyle mais n’ont pas de problème avec l’idée de mettre la tette en bas quand ça vole, même si il y a un rappel derrière la vague. Pour les fin techniciens de freestyle, ça peut être ingrats. Pas de problème pour Nick Troutman, qui gagne avec un flash back to airscrew, ou Dane Jackson, 2ieme, avec un airscrew to airscrew. Pour ma part je termine 12ieme, peut mieux faire… J’avais beaucoup de tricks mais pas un beaucoup mieux que les autres. Tant pis, mon objectifs restait de participer a toute les étapes sans me faire mal, et de ce cote-la tout va bien !

Ca a surtout été un PUTAIN DE BONNE JOURNEE, avec du soleil, une vague de fou, des gros tricks, et toue un équipe sur motivée… Le Grand Prix était en route !!

2014 WWGP Stage One Highlights from Tribe Rider on Vimeo.

Border Cross sur la Rouge
La deuxième étape a repris le déroulement de 2011 aussi : Border cross sur la rivière Rouge. On se retrouve sur un rapide parfait pour un border: un gros rapide volume, avec des vagues qui explosent partout, des lignes propres et moyen de passer partout, et super impressionnant.

Photo John Rathwell

On commence par un chrono sur le parcours pour faire une liste de départ. Je ne sais pas trop ce que je vaux en vitesse sur du volume. J’essaye de faire de mon mieux en gérant mon effort pour ne pas arriver cramé dans le gras du parcours. A ma grande surprise je finit 6ieme ! Bon signe pour la suite, je me dit que j’ai une carte a jouer ! Je me retrouve dans dans les premières place sur la ligne de départ, dans un poule de 7. dans cette position je me trouve a mener un peu le groupes, et je suis Joel Kowalski qui s’élance en tête et ouvre le chemin sur la première partie, plus longue et plus physique. Je me fatigue pour accrocher son rythme, et quand j’arrive dans la partie grosse, je suis mort de chez mort !! Je me fait pousser sur la droite dan l’entrée du rapide, et une fois dans la zone de cisaillement, c’est la bataille complète pour revenir au milieu. Je vois les autres gars de la poule défiler devant moi sans arriver a reprendre de la vitesse ni a rejoindre le courant. Je tombe dans un rouleau, je me fait masser, j’arrive a sortir, je me retourne, laisse passer la tempête, et quand esquimautage plus rien de m’écoute, pas moyen de revenir a la surface ! Eau froide+fatigue, ça ne réponds plus. Je ressaye d’esquimauter 3 fois, MERDE, va falloir nager… J’ai pas finit d’en entendre parler… Mais bon faut que je respire ! Ca faisait bien 5 ou 6 ans que j’avais pas tirer la jupe, j’avais pas prévu de le faire dans les eaux glaciale du Québec ! M’enfin bon je suis bien content d’avoir enfin pu respirer, et d’avoir pu récupérer tout mon matos. Je me refait une descente du rapide histoire de pas trop attendre pour remonter en selle. Etape numéro 2 : dernier, 0 points, oups… Une bière bue dans le chausson plus tard, on reprends la route pour la troisième étape, en espérant reprendre le dessus et ne pas reboire la tasse !

2014 WWGP Stage Two – Boatercross Highlights from Tribe Rider on Vimeo.

Course courte à Shawinnigan
La troisième étape va me donner l’occasion de reprendre confiance, ou de m’enfoncer dans mon trou, je sens qu’il y a quelque chose qui se joue ! Ca se joue en fait sur l’étape la plus dure techniquement et nerveusement, la course courte. Le baptême du feu !!

Photo John Rathwell

On s’échape de la fête d’après border cross avec Nick Troutman et Bren Orton pour aller naviguer la partie de la course, a 4 ou 5 heures de celle du border. On arrive avant les autre. On se lève tôt le lendemain matin, et on part sur l’eau les premier. La section est grosse, et je sens les yeux de l’organisation peu confiant sur moi qui me dise « fait pas de connerie, si tu le sens pas y vas pas ». Super pour la confiance ! Mais puisque j’ai décider de faire comme si je naviguais avec les pote, je n’écoute pas ça. Je sens bien cette section, et je décide de partir dessus en premier. Nick et Bren me font la secu. Je passe niquel, même sur le barrage d’entrée ou il y avait un passe très dure a voir depuis le haut, et qu’un des gars me disait depuis le bord ou passer, en me montrant le mauvais endroit après avoir bu des bières tout la nuits. Merci de ton aide ! Bren y va ensuite, passe nique. Nick s’engage, écoute le buveur de bière, passe a cote de la passe sur le barrage, nage dedans, on le récupère juste avant la chute… Sketch !! tout les autres qui étaient réveillés de leur fête a Montreal était la juste a ce moment la, et tout le monde se met a se ch… dessus. Moi qui avait décider de pas trop me laisser porter par les impressions générales, mais de faire les miennes, j’étais bien content de rester sur mes sensations de pas penser a ce bain stupide ! C’est vraiment la le défault de l’événement : tous sont de très bons techniciens mais certains, surtout les plus jeunes, se rendent pas compte du tout du dangers, ils ont surement pas encore assez ramasser, ou sont encore en poussée d’hormones, et ne font pas du tout assez attention a ce qu’ils font, disent on pagaient ! Si il y a une camera c’est safe !
Bref la course commence, je fais des super passage, me retourne quand même dans le mauvais slide sur le troisième passage mais rien de grave. Je finit 7ieme, ce qui me relance dans la course et me redonne la confiance !

A ce point la je suis encore dans le fonds du classement mais il reste 3 étapes dont deux de freestyle, donc pourquoi pas remonter dans les 10 !!

2014 WWGP Stage Three – GoPro Time Trial // Highlights from Tribe Rider on Vimeo.

Run de trois figures sur Blak Mass – Mistassibi
La quatrième étape et un freestyle sur Black Mass, une vague énorme, super rapide et puissante. On doit faire un run de 3 figures pour être jugé, ce qui n’est pas un mince affaire quand la vague est énorme mais très dure a attraper et a surfer.

2014 Whitewater Grand Prix – Stage Four Big Wave Challenge from Tribe Rider on Vimeo.

(notez mon intervention super interessante sur pendant l’interivew dans cette episode video 😉 ).
C’est de la survie et éventuellement un bon set up qui s’ouvre, et une grande envolée. De la a faire 3 figure en un run, pas gagné ! Encore une étape un peu hasardeuse, mais bon c’est les règles. Je me gave a l’entrainement et un peu loin pendant la course, je finit quand même 11ieme. Je remonte encore dans le classement et me sent bien a l’aise, en bateau, la suite !!

Run de 6 Figures sur Top wave, Mistassibi
La cinquième étape va enfin me plaire. (video bientôt)

Photo John Rathwell

Une grosse vague régulière, prévisible, ou l’on est jugé sur un run de 6 figure, avec 4 essais. De quoi s’exprimer pour moi ! Je sort le Rock Star carbone pour l’occasion. Les deux airscrews, les deux helixs, bread and butter, pistol flip, j’ai mes 6 figures ! Beaucoup de la note portait aussi sur le style, pour finir d’écarter les petits calculs a la c… qu’on voit sur les autres compètes de freestyle. Je finis 4ieme, en m’étant vraiment fait plaisir, ça y est j’aurait eu mon étape !!

Slalom Géant sur la Basse cachée
Enfin on finit sur l’extreme slalom (Video bientôt).

On se retrouve la veille sur un la basse cachée prêt de Quebec. Quand on arrive la-bas, le niveau est super haut!! On espère que ça va descendre sinon ça va être carnage. La rivière est super continue en plus, la secu dure a installer… Ca s’annonce corsé ! Les rapide sont déjà durs a passer, j’ai pas hâte qu’ils mettent les portes ! Apres avoir fait une descente et bien tout regarder, je me rend compte qu’en fait, ça va, je peux le faire en étant bien dans le jeu… J’étais un peu en train de trop écouter les gens ! J’y vais donc a la cool, et finit 10ieme.

Au général je termine 11ieme, au milieu de tout ces gros noms d’énervés, super satisfait d’avoir prouver que j’avais ma place au milieu de cette liste de Dane Jackson, Nick Troutman, Serrasolses, rush Sturges ou Evan Garcia. Ca a été une super expérience !
J’étais vraiment très content de mes bateaux Jackson. J’avais tout ce qu’il me fallait. Le rock Star et le Karma, sont tout les deux super performants et sécurisants a la fois, le top pour de la compétition engagée ! J’ai surtout utiliser la version plastique du Rock Star. Dans les grosse vagues, ça donne plus de contrôle et les atterrissage sont moins traumatisants. Par contre dans la vague plus lente et régulière, la carbone donnait une bonne longueur d’avance… Pouvoir choisir entre les deux, c’est le nec plus ultra !
Maintenant que c’est fait, je part pour la tournée des spots au Colorado, qui va me mener a la coupe du monde qui démarre aux Natural Games.
Je ressent un soulagement d’avoir bien réussi au Grand Prix, de ne pas m’être blesser, bref de l’avoir fait. Je ne sais pas si c’est a faire une fois ou plusieurs, l’avenir me le dira. Si ça doit prendre la place d’un trip plus aventureux dans des pays que je ne connais pas, je ne sais pas, mais c’était a faire une fois !

Next step, Colorado…